Le site World of Reel a interrogé 250 critiques de diverses nationalités en leur demandant d’établir leur classement des meilleurs films sortis au cours des années 2010. Une fois les résultats reçus, le site a procédé à leur agrégation pour obtenir un classement, lequel place Mad Max à la première place. 1. Mad Max Fury Road de George Miller Gros succès critique et public à sa sortie en 2015, le film était cité par 1/4 des votants et n’a devancé Tree of life que de 9 voix. Ca tient à quoi la première place, hein ? 2. Tree of life de Terrence Malick Des dinosaures, la terre, Brad Pitt et la vie de banlieue. Un cocktail parfait pour le dernier bon film de Terrence Malick qui est passé d’une ambiance je fais un film tous les 15 ans » à une ambiance assez distincte je fais un film tous les six mois. » 3. Moonlight de Barry Jenkins Grand gagnant des Oscars 2017 au détriment de LalaLand, le film de Barry Jenkins a reçu 44 votes. Milieu social pauvre, droit à la différence, tout est là pour scorer. 4. Boyhood de Richard Linklater La vie d’une famille sur 20 ans tournée sur 20 ans. Une idée évidemment géniale au départ qui permet à ce film, quelle que soit sa qualité inhérente, d’occuper un statut à part dans le cinéma contemporain. 5. The Social Network de David Fincher Récit romancé quoiqu’assez fidèle de la création de Facebook et scénarisé par Aaron Sorkin, le film de Fincher qui n’a jamais fait un mauvais film depuis Alien 3 est important aussi dans sa forme et par sa capacité à traiter d’un sujet très abstrait tout en lui insufflant du romanesque. 6. The Master de Paul Thomas Anderson Joaquin Phoenix sous le charme du gourou Philip Seymour Hoffman. Je ne vous cacherai pas que Paul Thomas Anderson est mon réalisateur préféré, donc je suis assez content de voir un de ses films dans le top 10, même si à mon sens ce n’est pas le plus puissant. M’enfin, déjà , les acteurs… 7. Roma d'Alfonso Cuaron Netflix aussi est à la fête avec Roma, premier grand projet directement financé par la plateforme, primé à Venise et comptant à la réalisation sur un grand réalisateur respecté par les cinéphiles. Noir et blanc, Mexique, enfance. Fellini dans un autre pays – la fantaisie en moins. 8. Phantom Thread de Paul Thomas Anderson Yipeee il classe un deuxième film ! PTA a réalisé avec Phantom Thread un chef d’oeuvre formel absolument fascinant, même si je comprends que les non-fanzouzes du réalisateur aient pu trouver ça chiant. De toute façon, quand y’a Daniel Day Lewis au casting, on sait que ce sera un succès critique. 9. Une séparation d'Asghar Farhadi Le film qui a lancé la carrière internationale d’Asghar Farhadi a reçu pèle-mêle l’Ours d’or du meilleur film, le César du meilleur film étranger, l’Oscar du meilleur film et un accueil critique de dingue. Une des rares fois où le cinéma venu d’Iran n’est pas misérabiliste politique, oui, mais pas misérabiliste. 10. Inside Llewyn Davis des frères Coen Grand Prix à Cannes en 2013, ce récit ironique d’un chanteur folk tellement droit dans ses bottes qu’il en devient insupportable et se mène lui-même à l’échec est un condensé de tout l’art des frères Coen qui savent mieux que quiconque ridiculiser leurs personnages bouffis d »orgueil et sympathiques malgré leur stupidité. Dans la même veine et toujours des Coen, ma préférence va à A Serious man, mais on ne parle pas de la même audience non plus.
Le best of cinéma du premier semestre 2018, avec des monstres, de la haute couture, des chiens, beaucoup de coups de boules et deux Spielberg. C'est l'été, et vous savez ce que ça veut dire le bac, la coupe du monde de foot, les vacances et le top cinéma 2018. Déjà ? Il s'agit évidemment de classer les meilleurs films sortis au premier semestre de l'année, de faire un bilan d'étape avant le break estival. Jusqu'à la garde de Xavier Legrand Un divorce, une garde partagée. Une dérive familiale atrocement banale qui vire au film d'horreur. Le premier film de Xavier Legrand est une bombe, d'une perfection quasi-absolue, qui s'inscrit dans un cadre réaliste et sociologiquement précis pour mieux vous planter dans le bide une force de cinoche en acier trempé. la critique complète est ici Ready Player One de Steven Spielberg Transcendant de son postulat übergeek, Spielberg livre un vrai film d'auteur qui dessine en creux son autoportrait complexe. Cinéaste sincère, businessman à l'allure de démiurge, ogre pop qui a défini son époque... Ready Player One est aussi un film de fou, où Spielberg enquille tranquillement des morceaux de bravoure ébourrifants la course de bagnoles d'ouverture, la réécriture de Shining comme s'il avait fait ça toute sa vie. Ca tombe bien, c'est le cas. la critique complète est ici Mektoub My Love Canto Uno d'Abdellatif Kechiche Kechiche dépouille son cinéma de tout ce qui pourrait l'encombrer les vêtements, le filtre social ce qui pourrait l'encombrer pour livrer un récit d'apprentissage lumineux et chamanique. Une célébration frénétique du sexe et de la vie. Sublime. la critique complète est ici Phantom Thread de Paul Thomas Anderson Quand Anderson filme les névroses d'un couturier vampirique dans les années 50, ça donne un pur film de style, sans hystérie auteurisante, où l'on chuchote, on se frôle, on se concentre. Tout est intérieur. Un très grand film sur la maîtrise de soi, et la maîtrise de son art. la critique complète est ici La Forme de l'eau de Guillermo Del Toro Film muet, film de monstres, film d'amour, film d'espionnage, film d'horreur, film noir... Guillermo Del Toro parvient à fusionner tous les genres de cinéma dans une éblouissante symphonie. Un triomphe total. la critique complète est ici Battleship Island de Ryoo Seung-wan L'histoire vraie d'une évasion d'une île-prison japonaise pendant la Deuxième guerre mondiale. Un film grandiose et furieux, opulent jusque dans ses monstrueuses batailles rangées. Un peu comme une version cinéma de la plus belle symphonie de heavy metal. la critique complète est ici 3 Billboards - Les Panneaux de la vengeance de Martin McDonagh Une fable philosophique, morale, politique, drôle et noire, qui a donné à Frances McDormand son plus beau rôle depuis Fargo et qui permet aussi à Sam Rockwell de donner la performance de sa vie, tant qu'on y est. Tout ça ? Mais oui. la critique complète est ici Everybody Knows d'Asghar Farhadi Des stars, l’Espagne et un suspens digne d'Ingmar Bergman Farhadi pose ses caméras loin de l’Iran pour mieux réaffirmer son style et ses obsessions. Everybody Knows est un grand drame psychologique verrouillé, maîtrisé. la critique complète est ici Pentagon Papers de Steven Spielberg Un superbe film de suspense en hommage à une presse libre, beau et intemporel comme un fragment du classicisme hollywoodien oublié. L'autre Spielberg de 2018 où Steven s'affirme aussi comme un héritier de John Ford et Frank Capra. la critique complète est ici Call Me by Your Name de Luca Guadagnino Une histoire d'amour dans l'été italien. Simple comme bonjour, et pourtant Luca Guadagnino parvient à donner à Call Me by Your Name la stature d'une odyssée du paradis perdu d'un érotisme fou. Qu'est-ce que c'est beau. la critique complète est ici Annihilation d'Alex Garland Diifusé sur Netflix en France mais au cinéma aux Etats-Unis, Annihilation a peut-être souffert de son petit format. Alors qu'il s'agit clairement d'un classique de SF immédiat ce trip dans une terre hostile contaminée par une force alien est à la fois un labyrinthe où l'on s'égare, et un miroir qui révèle notre ignorance face à l'univers. la critique complète est ici La Douleur d'Emmanuel Finkel Les mots de Marguerite Duras, la mise en scène d’Emmanuel Finkiel, l’interprétation de Mélanie Thierry. Trois éléments qui font de La Douleur, récit violent d'un amour sous l'Occupation, un film exceptionnel de puissance. la critique complète est ici L'Apparition de Xavier Giannoli Voir ou ne pas voir ? Croire ou ne pas croire ? Pas si simple, nous dit Giannoli qui, sans délaisser son entreprise de mystification-mythification, s’arrime à l’humain pour mieux en faire ressortir la part de lumière. L’Apparition jongle avec les genres et la multiplicité des niveaux de lecture dont l’enchevêtrement procure un fascinant sentiment mêlé d’évidence et de perplexité. la critique complète est ici L'Ile aux Chiens de Wes Anderson Imaginez Les Douze salopards d’Aldrich, incarnés par des chiens, dans un Japon rétro-futuriste et bilingue. A priori hétérogènes, ces éléments s’intègrent parfaitement aux motifs habituels de Wes Anderson, aussi bien formels que thématiques. Ça a de la gueule. la critique complète est ici Hérédité d'Ari Aster Ari Aster a su compiler et utiliser à leur effet maximum les effets son, image et surtout thèmes les plus flippants de l'arsenal du cinéma d'horreur. Hérédité est véritablement et purement terrifiant. la critique complète est ici Une Prière avant l'aube de Jean-Stéphane Sauvaire Un film de prison transcendental, lumineux, aussi primitif et évident qu'un bon coup de boule. Ça réveille et ça fait un bien fou, en fait. la critique complète est iciStickersavec des millions de designs au choix sur le thème Films De Paul Thomas Anderson, créés et vendus par des artistes. La touche personnelle qui manque à votre ordi, gourde, frigo Fond blanc ou transparent. 4 tailles. Stickers avec des millions de designs au choix sur le thème Films De Paul Thomas Anderson, créés et Vendez vos œuvres Connectez-vous Inscrivez